Tinariwen est né de la rencontre de trois Touaregs, Ibrahim Ag Alhabib, Hassan Touhami et Inteyeden Ag Ableline, dans le désert de Tamanrasset en 1979. Les trois hommes se lient d’amitié, et jouent sur une guitare bricolée pour accompagner leurs chants, mélangeant raï et chaâbi au blues malien, inspirés par Ali Farka Touré, Aziz, Boubacar Traoré, Rabah Driassa ou même Kenny Rodgers. Qualifiée de blues touareg, leur musique hypnotique et puissante a traversé les frontières, appréciée par des artistes comme Robert Plant ou Elvis Costello. Thom Yorke de Radiohead s’en est même inspiré sur son album The Eraser.
ELWAN
A mesure que Tinariwen parcourait le monde à la faveur de tournées triomphales (160 concerts ces trois dernières années), agrandissait son audience sur les cinq continents, devenait l’un des derniers phénomènes musicaux de calibre universel, les frontières autour d’eux se fermaient à double tour, obligeant nos tamasheqs (touaregs) à s’exiler pour réaliser ce qui est aujourd’hui leur 8ème album. Leur chère contrée de l’Adrar des Ifoghas, massif saharien situé à cheval entre nord Mali et sud algérien dont ils sont originaires, s’est en effet transformé depuis 5 ans en une zone de conflit où l’on ne s’aventure plus sans danger.
Très puissant musicalement et très poignant humainement, Elwan évoque ainsi un pays désormais introuvable, un monde perdu, avec ce que cela recouvre comme gamme de sentiments, entre la nostalgie d’un passé heureux et le tragique de la perte d’un territoire et du rêve qu’il nourrissait.
Reste qu’entre la fatigue des anciens combattants de la rébellion touarègue des années 90 (Ibrahim, Hassane, Abdallah) et le dynamisme des jeunes encore en devenir ( Eyadou, Elaga, Sarid, Sadam) se produit un formidable mélange. La rencontre de deux générations au sein d’une même formation est relativement rare dans le monde de la musique actuelle. Au sein de Tinariwen, cela tend à célébrer avec plus de force encore cette capacité qu’a la musique de rendre attrayante et belle une expérience aussi intense et cruelle que l’exil, qui finirait par détruire ceux qui la vivent si ce soulagement esthétique n’existait pas.
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